C ma vie

Par la fenêtre de notre maison, on ne voyait pas de rue, pas de voisins. Le paysage se composait d’arbres fruitiers et d’un magnifique jardin fleuri à l’année. Pas de neige, mais le soleil était presque toujours présent. Pourtant, contrairement au silence d’ici, dès qu’on posait le pied en dehors de la maison, on entendait les klaxons sans interruption, les cris des enfants qui jouent au soccer dans la rue, la voix du vendeur de café, les conversations des marchands installés aux abords des rues, les rires des passants et les salutations par dizaines de tous ceux qu’on croisait.
Ici, nous vivons dans un quartier d’immigrants. Dans notre immeuble, les voisins se saluent poliment d’un signe de la tête, c’est tout. Je ne connais pas leur histoire. Qui sont-ils ? D’où arrivent-ils? Ce sont presque tous des étrangers, comme nous, qui apprennent à vivre loin de la maison. À l’école où étudient presque 2000 élèves, à peu près tout le monde est venu d’ailleurs.



«Crosby, Lemieux, Gretzky, Richard: c’est la liste des plus grands attaquants de l’histoire du hockey.
Un jour, on ajoutera Moreau à cette énumération.
Moreau, c’est moi.
Lucas Moreau, 15 ans, centre, meilleur joueur des Mambas.
La partie va débuter dans quelques minutes. Je suis assis dans le vestiaire, au milieu des vingt guerriers de mon équipe midget, et j’essaie de me concentrer. C’est notre dernier match avant le congé de Noël et si on gagne, on sera premiers au classement de la ligue pendant au moins trois semaines.
C’est une partie importante et tout le monde en ressent la pression. Et tous mes coéquipiers comptent sur moi, parce que je suis le meilleur joueur des Mambas.»
Lucas parle de l’importance de faire les choses pour soi-même et non pas pour faire plaisir à ses parents!, de persévérance, d’amitié, de courage, de résilience.



«Je m’appelle Mathias. J’ai 16 ans.
Je suis gros.
Le problème, quand tu es gros, c’est qu’il est impossible de le cacher. C’est apparent, c’est ce que les gens remarquent en premier.
Ta première impression, ce n’est pas toi qui la donnes. C’est ton gras. Les gens ne voient pas la personne qui se dissimule sous cette couche épaisse.[…]
C’est la dernière journée d’école de mon quatrième secondaire et la date limite que je m’étais fixée pour changer de vie. J’en ai assez d’être gros.
D’avoir honte d’être gros. Honte d’être incapable de changer mon image chaque fois que j’essaie de perdre du poids. Honte de ne pas oser aborder les filles qui me plaisent parce que j’ai peur qu’elles me rejettent, honte de me regarder dans le miroir de la salle de bain.»
Mathias parle d’obésité, d’image corporelle, de santé, d’endurance, de persévérance, d’amitié.




Stéphanie Deslauriers - Rafael.
En troisième secondaire, Rafael sait depuis longtemps qu'il est autiste. Cette différence ne l'a cependant jamais empêché de mener une vie relativement normale. Assez pour passer une nuit à l'extérieur de chez lui lors d'une classe neige? Pas sûr... Heureusement, il a toute l'année scolaire pour se préparer. Aussi, Rafael entreprend les démarches pour l'obtention de la garde d'un chien d'assistance.Grâce au Programme d'aide canine, Rafael gagnera beaucoup plus qu'un chien: il se fera un nouvel ami et vivra des expériences formidables! « Tout ce que je raconte ici, ce sont mes parents qui me l'ont dit il y a quelques années, lorsqu'ils m'ont expliqué c'était quoi l'autisme. Et que j'étais autiste, par le fait même. Aujourd'hui, à presque 14 ans, j'aimerais ça, moi aussi, avoir une blonde, chiller avec ma gang au skatepark, être invité aux partys, en organiser, tiens, pourquoi pas ! Être normal, quoi.
Même si j'ai tendance à dénigrer ceux qui le sont. C'est paradoxal, non ? Mais je n'ai aucune chance que ça arrive, tout ça. »





Mélanie L'Hérault - Simone.
Pour Simone, le changement d'école secondaire n'est pas facile. Est-ce la faute de ses nouvelles amies? Avec Raphaëlle, tout pourrait être super: elles ont plein de points en commun, rient des mêmes blagues, se comprennent en un seul regard. C'est quoi le problème alors? Peut-être Angie, qui était amie avec Raphaëlle bien avant Simone, et qui n'apprécie pas qu'elle débarque ainsi dans sa vie? Malgré les conseils de sa mère et de sa tante préférée, Simone est entraînée dans une rivalité malsaine qui mettra peut-être en péril son amour naissant avec Gabriel... « J'observe subtilement Angie et m'aperçois qu'elle pleure, à l'instar de plusieurs autres filles de son équipe.J'aurais envie de m'expliquer avec elle, de m'excuser de mes paroles de la veille, mais je suis consciente que ça ne ferait qu'ajouter de l'huile sur le feu. La dernière chose dont elle doit avoir envie en ce moment, c'est bien de se tenir face à moi. Les cartes de tarot de grand-mère Madeleine reviennent me hanter. J'ai soudain le mauvais pressentiment que la situation va s'envenimer. »





Mélanie L'Hérault - Sarah-Lee.
Tu aimes les témoignages ? Tu adoreras ce livre ! C'est un roman basé sur une histoire vraie. Mes mains tremblaient alors que mes jambes faiblissaient dangereusement, m'obligeant à m'immobiliser en pleine rue. Après avoir fait quelques pas seule, Olivia s'aperçut de mon malaise et vint me rejoindre. - Sarah, qu'est-ce qui se passe ? - Ma mère m'a abandonnée, réussis-je à articuler difficilement. - Elle t'a plutôt confiée à des parents qui pourraient mieux prendre soin de toi.Elle devait être très pauvre ou très jeune. tenta de me consoler mon amie. - Je parle pas de celle restée en Chine. Je parle de Luce. Luce m'abandonne elle aussi, hoquetai-je. Psst! Mélanie, l'auteure de ce roman, aime chanter en auto (même si sa famille déteste ça!) et au karaoké. Elle ne fait pas bien la cuisine, a peur de rester prise dans un ascenseur et est allergique aux guêpes. Bien qu'elle soit patiente, elle n'a pas réussi, malgré trois tentatives, à apprendre à jouer de la guitare.
Elle est toujours dans la lune, perd tout et oublie beaucoup de choses importantes, mais ses amis et les élèves à qui elle enseigne le français l'adorent (et elle les aime tout autant!).






Mathieu Fortin - Nathan.
Tu aimes les témoignages? Tu adoreras ce livre! C'est un roman basé sur une histoire vraie. Je frappe le sol de mes crampons en entrant dans l'école. Je me rends au vestiaire sans pouvoir contrôler la colère qui m'habite toujours. J'ai envie de tout détruire. Je revois mon père quand il est venu me chercher au poste de police cet été. J'entends ma blonde qui me laisse parce qu'elle me trouve trop à fleur de peau et soupe au lait. Je veux effacer ces images, ces impressions, mais elles me restent en tête.Je ne connais qu'une manière de contrôler ces bouts de ma mémoire: exploser et tout briser autour de moi. J'entre dans le vestiaire en poussant la porte d'un coup de pied. J'enlève mon casque d'un mouvement rageur et je le lance devant moi. Il fracasse le miroir et rebondit sur le sol, dans un angle étrange. Le bruit de vitre qui se casse ne fait rien pour me calmer. Psst! L'auteur de ce livre s'appelle Mathieu.
Il aime le chocolat, les superhéros ordinaires, le vent d'automne et courir même si ça lui fait mal aux jambes. Plus jeune, il n'était pas très bon au hockey et préférait rester à la maison pour écouter les dessins animés. Il déteste l'injustice. Il a été prof au secondaire en maths et en sciences, mais il a tout lâché pour avoir plus de temps pour écrire.





Chloé Varin - Dali.
Tu aimes les témoignages? Tu adoreras ce livre! C'est un roman basé sur une histoire vraie. « Je suis une hypersensible (surprise?!), mais, parce que je ne suis pas très expressive, les gens ont tendance à penser que je ne suis jamais de bonne humeur ou que je me fous de tout. Ça leur semble inconcevable que certains d'entre nous ne passent pas leur vie avec un sourire étampé dans la face. À mes yeux, les gens toujours souriants sont suspects.J'ai l'impression qu'ils refoulent quelque chose de très laid. Un genre de monstre sournois, imprévisible, qui attend juste le bon moment, la bonne situation, pour sortir les griffes et attaquer. D'ailleurs à en croire Canal D, les assassins et les tueurs en série sont souvent très gentils. en apparence. Mais je m'égare, tout ce que je veux dire, c'est que les gens trop heureux me font peur. Comme l'animateur culturel de notre école, par exemple.
On l'appelait tous Bon Jovial parce qu'il était fan de Bon Jovi (un groupe de rock poche des années 1980) et qu'il était d'humeur joviale au moins dix mois par année, mais ce que l'histoire ne disait pas, c'est: continuait-il à jouer les clowns hyperactifs même en vacances? Ça m'étonnerait. »





Monique Polak - Béatrice.
Tu aimes les témoignages? Tu adoreras ce livre! C'est un roman basé sur une histoire vraie. « J'aurais pu me précipiter tout de suite sur mon étui pour m'emparer du couteau suisse, mais je me suis retenue. C'était une sorte de jeu avec moi-même, pour voir combien de temps j'allais résister. Je tirais une certaine satisfaction de savoir que le couteau était là, bien couché dans le fond de mon étui. Je me suis étendue sur mon lit et je me suis retournée, dos à mon bureau, mais face au mur.Je pouvais encore voir les marques de ruban adhésif là où j'avais décollé mon affiche d'Oksana Baïul, la patineuse artistique ukrainienne qui avait remporté la médaille d'or aux Jeux olympiques d'hiver de 1994 à Lillehammer, en Norvège. En 1994, j'avais seulement quatre ans et j'en étais déjà à ma deuxième paire de patins. »





William Harris - William.
Tu aimes les témoignages? Tu adoreras ce livre! C'est un roman basé sur une histoire vraie. Tous les gais ont une histoire intéressante à raconter au sujet de leur coming out, quand la vie les a poussés à devoir assumer leur homosexualité. Si vous demandiez à mes parents, ils vous raconteraient la fois où ils ont trouvé de la porno gaie sur mon ordinateur. L'heure horrible qu'on a passée à la table de la cuisine.Ma mère et son sourire figé. Mon père avec son bel habit d'agent immobilier, cramponné à la table, qui répétait sans cesse « OK, une minute... Attends une minute... » comme si le passage du temps était tout le problème. Psst! L'auteur de ce roman s'appelle Michael! Il vit à Vancouver, avec son amoureux et leur chien. Son moment favori dans une journée est le matin, alors qu'il boit son café.
Il déteste discuter avec des gens peu curieux. Tout comme le personnage principal de ce roman, il vit parfois des épisodes de paralysie du sommeil.




Sandra Diersch et Gerri London - Corinne.
Tu aimes les témoignages? Tu adoreras ce livre! C'est un roman basé sur une histoire vraie. Voir ainsi la tête de sa mère si fragile et sans protection fut déstabilisant pour Corinne. Sans ses cheveux, elle ne ressemblait plus à sa mère. Elle avait maintenant l'air d'une patiente atteinte de cancer. Impossible à présent de cacher la vérité à qui que ce soit. Sa mère la regardait encore dans le miroir et Corinne s'efforça de sourire.Elle caressa la peau du crâne de sa mère du bout des doigts. Elle était à la fois bosselée et douce. - Tu sais, tu as vraiment un beau crâne, maman, lui dit-elle. - Ne me raconte pas d'histoire, Corinne, dit sa mère d'un ton hésitant. - Je ne te raconte pas d'histoire. C'est vrai. Regarde comme tes oreilles sont jolies et bien collées au crâne. Et l'angle de ton front. Tu as une très belle tête. Psst! L'auteure de ce livre s'appelle Sandra.
Elle adore par-dessus tout voir sa fille grandir et devenir une personne qui explore le monde, essaie de nouvelles choses et vit chaque jour intensément. Elle déteste les romans mal écrits. Gerri, la co-auteure de ce livre, est une de ses BFF depuis 44 ans. Oui, oui, 44 ans! L'histoire de la guérison du cancer de Gerri a inspiré ce roman.




Stéphanie Deslauriers - Annabelle.
Tu aimes les témoignages? Tu adoreras ce livre! C'est un roman basé sur une histoire vraie. - Souris ! Elle prend une photo. Quand elle la regarde, elle se met à rire. - Qu'est-ce qu'il y a ? la questionnai-je. - Regarde-toi, on dirait que tu te fais prendre en photo dans un souper de Noël. Je me regarde et pourtant, je me trouve bien : je souris, j'ai les deux yeux ouverts, les cheveux bien placés. - T'as l'air d'une petite fille, Anna.Si t'as envie d'impressionner Éric, va falloir que tu sois un peu plus sexy. Il s'intéresse déjà à moi, non ? ai-je envie de lui répliquer. Mais en même temps, je veux mettre toutes les chances de mon côté. Et Jessica a plus d'expérience que moi avec les garçons. Il parait qu'elle a même déjà couché avec quelques-uns. Comme on devient plus proches, je pourrai bientôt lui demander si ces rumeurs sont vraies j'imagine.
Psst! L'auteure de ce livre s'appelle Stéphanie. Elle aime les chats (surtout les siens!), se promener pieds nus dans le gazon et manger de la crème glacée enrobée de chocolat (humm!). Elle aimerait voler (dans les airs, pas une banque!), elle déteste avoir des miettes collées sous ses pieds et ne supporte pas les mensonges. Elle parle vite, gesticule beaucoup et écrit super bien!